Les autoroutes constituent un secteur d’activité qui cristallise les passions de manière récurrente. La privatisation de 2001-2006 ou encore le Plan de Relance Autoroutier de 2015 ont été au cœur d’un débat public de premier ordre. Celui-ci s’est récemment prolongé avec le rapport de la commission d’enquête du Sénat en septembre 2020, le rapport d’étape du régulateur (l’Autorité de régulation des transports) de novembre 2020, puis à la faveur de propositions de candidats à l’élection présidentielle de 2022. Statu quo vs. Nationalisation : tels sont dorénavant les termes du
débat. La situation est cependant plus complexe. Les hypothèses sur la table sont beaucoup plus nombreuses qu’il n’y paraît : statu quo en déployant des stratégies de décarbonation (7% des émissions annuels de CO 2 en France) ; nationalisation (partielle ou totale); résilier les contrats conclus avec les Sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) ; passer de nouveaux contrats... Les enjeux sont nombreux tant en terme d’infrastructures et de réseaux à la fois de transports, mais aussi de nouvelles technologies. Les autoroutes, en tant qu’« élément de souveraineté » (avec un patrimoine estimé à 150 milliards d’euros) de la France, méritent de dépasser les débats binaires pour se focaliser sur des études sérieuses. C’est ce que propose de faire le colloque «Concessions d’autoroutes : quels enjeux ? quelles perspectives ?» organisé par M. le Vice Président du Sénat Vincent Delahaye et l’Institut Léon Duguit de la faculté de droit de l’Université de Bordeaux. Il réunira 30 intervenants universitaires, politiques, autorités administratives et acteurs pour éclaircir le débat public.

Contact : institutleonduguit@u-bordeaux.fr